Lance un sort de résurrection sur le topic à vers...
A deux jours près ça aurait été pour son anniversaire !
Bon ce poème n'a pas de nom et il est sorti hier, pendant la rédaction d'un mémoire qui n'a rien à voir. (salopes de muses qui empêchent de bosser sérieusement !) Par contre la fin risque d'être modifiée plus tard, pour accueillir une suite.
Une folie qui se mord la queue,
Et s'engendre ainsi elle-même,
Dévore tout idéal heureux
Et accouche de cauchemars blêmes.
Est-ce les rêves qui pleurent ?
Ou les larmes qui rêvent ?
Quand les armes sont en fleur,
Et que le calme entame trêve ?
Quand le maquis n'est plus abri,
Quand la paix même blesse et meurtris ;
Si le monde pour qui il combattit,
Devient le monstre défié jadis...
Que reste-il au guerrier nu ?
Ce sont ses rêves qui meurent et tuent ;
Sa noblesse et ses prouesses,
Avec l'espoir et ses promesses.
Quand la maîtrise de ses passions
Ne le mènent plus vers son bien...
Quelle pourrait être la direction,
Prise par le guerrier souverain ?
La perspective d'une aurore,
L'avènement d'un bel âge d'or
S'éclipsent derrière une ère de mort.
Pourtant peuplée de nombreux corps.
Plus de tambours ni d'étendards,
Plus de trompettes ni de clairon,
Ni hierarque lâche et braillard ;
Le combat même change de nom.
Quel guerrier les regretterait ?
Les a-t-on même un jour souhaités ?
Ce n'est pour eux que tombent ses larmes ;
Jamais lances et canons ne furent ses armes.
Les vers tissés par ses lames,
Le fer tranchant de sa plume,
Se perdent dans les brumes
Et y égarent aussi son âme.
Inconscient que là est son dernier combat,
Las hélas, son bras s'abat une dernière fois.
Il courbe l'échine, triste est sa mine.
Son esprit erre, un genou frappe poussière.
Ce laid reflet ne sera plus défié ‒
En fait ombre ; pour lui le monde ne scintille plus.
Et c'est ainsi soumis à qui l'a vaincu
Qu'il jeta ses armes à ses propres pieds.