Lettre à l'attention du Roi de Hurlevent

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Lettre à l'attention du Roi de Hurlevent

Voila je vous propose un petit écrit que j’avais fait puis posté sur les serveurs offi et que je soumets à votre considération.
Je pense que ce problème nous concerne tous, enfin relativement parlant, donc voila.

« A l’attention de monsieur le Roi de Hurlevent

Sire,

C’est d’une plume désemparée que je vous écris cette lettre, il faut dès à présent pallier à un problème devenu trop envahissant sur cette cité, celui des aventuriers.
C’est donc au nom du comité des riverains que je me permets de vous faire ce constat alarmant

Jadis, la belle cité de Hurlevent accueillait les baroudeurs tueurs de montres en tout genre dans ses auberges, prenait soin de leurs montures, allant du classique cheval au superbe griffon Marteau-Hardi des maîtres de griffons en passant par les féroces tigres de nos alliés elfes, ainsi que tous les autres.
Puis la porte des ténèbres s’est ouverte et ce ne fut plus que des aventuriers de passage qui osèrent s’aventurer dans notre majestueuse cité, au détriment des petits commerçants de quartier et du dynamisme économique et social de notre ville.
Ce n’est que grâce aux anciennes économies mises de coté par le regretté Bolvar Fordragon ainsi qu’aux nouvelles impôts pour soutenir l’effort de guerre que nous pûmes permettre l’aménagement (titanesque, soit dit en passant) du port de Hurlevent.
Notez que celui-ci permit de renflouer nos caisses bientôt déficitaires pour la mise en place de deux lignes maritimes en direction de l’ancienne Auberdine et du bastion de notre Alliance en Norfendre permettant ainsi l’acquisition de nouveaux axes commerciaux.
En revanche c’est uniquement à cet endroit que fut concentré tout l’effort économique de la ville quoi qu’un petit peu des rentrées d’argent fut aussi grâce aux pourcentages récupérés sur les enchères.
Il reste encore que la ville était toujours déserte, vidée de son animation qui lui était pourtant caractéristique il y a longtemps.

Mais depuis la fin de la campagne en Norfendre et l’attaque aussi brutale qu’inattendue de l’aspect de la Mort sur notre cité que les aventuriers, partis conquérir le toit du monde sont revenus en force dans notre ville.
Je ne vous cacherais pas que la réouverture de certaines auberges et le réaménagement de certains quartiers est dû à cet arrivage massif d’investissements potentiels.
En revanche, et là je touche le cœur du problème, Hurlevent ne serait-elle pas devenue victime de son (re)nouveau succès ?

Car, en effet, c’est forts de leurs nouvelles expériences et montures acquises en Norfendre que ces vagues d’aventuriers sont venus investir notre ville, et c’est non plus sur le dos de chevaux ou de béliers nains (ça encore ça allait) qu’ils sont arrivés, mais solidement ancrés à d’immenses dragons tous plus effrayants les uns que les autres qu’ils ont envahit les toits de la cité.
Les problèmes qui en découlent sont nombreux, entre autres, comment entretenir un animal mangeant dix fois la ration d’un homme, car il est évident, que nous ne pouvons les nourrir avec du foin, comment les loger dans de minuscules box qui ne sont absolument pas prévus à cet effet, etc…
Tout ceci a donc pour incidence de forcer ces manieurs d’épée de se réfugier ou ils peuvent, et ce qui semble le plus simple, sur les toits !
C’est la vague la plus massive et renversante de sans-logis que Hurlevent a à assumer depuis sa création ; les aventuriers ne sachant plus ou se mettre avec leurs énormes bêtes se réfugient sur nos toitures, dégradant nos tuiles, et déréglant tout le train de vie habituel de ses habitants, car, comment dormiriez vous sachant qu’il y a un ou deux drakes roupillant au dessus de vos têtes, ronflant à en faire trembler les murs ?

Ainsi je vous pose la question : que sommes-nous censés faire ?

Ce n’est plus rare de voir un garde chasser un lézard géant des murailles ou qu’un toit craque tellement que la patrouille volante soit obligée d’intervenir, et on ne compte plus les dépenses en renforcement de charpentes.
Il faut désormais agir.
Car je vous le donne en mille, ces aventuriers et leurs titanesques compagnons sont devenus des nuisibles, comme les pigeons en leur temps avec quelques tailles de plus il faut l'admettre.
Vous noterez aussi que les déjections de ces animaux sont aussi proportionnelles à leur taille, je vous laisse imaginer les problèmes d'odeur et de circulation dans la ville avec des patés de la taille d'une vache.
Ainsi, faut-il poser des pics de 50 cm sur tous les toits de la ville afin de les empêcher de se poser ? Faut-il leur faire déposer leurs montures à l’entrée de la ville ? Face à ce fléau, nous sommes désemparés.


Enfin, je me permets d’aborder un autre problème qui est celui des enfants par rapport aux aventuriers.
Certains d’entres eux s’amusent à raconter à nos jeunes d’immondes histoires de leurs « exploits » meurtriers, ceci allant du meurtre de sang froid jusqu’à l’apologie de la violence.
On raconte même des histoires à dormir debout sur des crocodiques dans les canaux !

Ainsi donc au nom de tous les membres du comité des riverains de Hurlevent, nous sollicitons votre aide et votre compréhension face à ces problèmes qui, nous l’espérons, retiendront toute votre attention.

Veuillez agréer, Sire, l’expression de mes salutations distinguées »


Cette lettre a été retrouvée dans une sacoche hermétique au fond de l’estomac d’un crocodisque blanc se baladant dans les canaux de Hurlevent.
Les restes de cet animal serviront à approvisionner la ville en nourriture fraiche pour les dragons des aventuriers.
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Aléquia
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Re: Lettre à l'attention du Roi de Hurlevent

Le syndrome des mammouth de Dalaran, mais avec des ailes en plus.
Une petite pensée pour toutes les boites aux lettres impitoyablement écrasées quotidiennement.
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