De l'amour en temps de guerre?

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Inscription : sam. 12 mars 2011, 00:00

De l'amour en temps de guerre?

Attablé au fond d'une auberge miteuse de Hurlevent, un Efle de la Nuit vidait ses chopes comme un siphon.
La lune montante signifia à l'aubergiste qu'il se faisait tard et qu'il allait être temps de fermer, mais d'abord de virer tous les pochards qu'il restait.
L'Elfe n'étant pas du tout d'accord avec ce point de vue finit d'un trait une nouvelle chope avant de tenter de parler.
Malgré la quantité qu'il avait ingurgité, ses mots étaient clairs et articulés si bien que le patron vint à sa table et l'écouta conter.


Est-ce qu’un jour on vous a déjà parlé de l’amour ?
L’amour d’un homme et d’une femme, de deux hommes ou bien de deux femmes ?
L’amour dépassant les frontières, l’amour transcendant les barrières ?
C’est cela qui m’a conduit là-bas, dans cette taverne à m’enivrer jusqu’à plus soif, noyant mon chagrin dans la bière, dans la vieille ville de Baie du Butin.

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Ressasser des souvenirs de passion et d’autres de tragédies dans un monde en guerre ou seule peut régner la haine et la peine.
La peine de la perte d’être chers à nos cœurs, la peine de la séparation d’êtres membres d’une faction ou tout nous oppose.
C’est animé de ce désarroi que je me mis à déambuler sur les quais de la ville, ne prenant même pas la peine de m’extasier devant le soleil descendant sur l’horizon, trébuchant tous les trois pas, à défaut d’entendre trébucher la monnaie dans mes poches, qui partait dans l’alcool.

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Il parait que l’ivresse a la capacité de nous sociabiliser, j’ai eu la confirmation cette soirée là en tombant sur un individu qui présentait tous les symptômes d’un excès de boisson dans le sang, car à défaut de magie, c’est bien la dernière alternative pour s’enfuir en restant ici.

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Ce personnage n’était ni plus ni moins qu’un gobelin, et à défaut d’avoir trop bu, manifestait surtout des blessures et un épuisement tels qu’ils lui empêchaient de bouger.
Ce gobelin tenta de parler.
Il me raconta son épopée, parti chercher quelqu’un pour l’aider, de l’autre coté de l’océan, loin de sa contrée d’origine, la légendaire Azshara.
Dans mon état et le sien conjugués, seules des bribes de mots arrivèrent à mon cerveau, j’entendis par exemple le mot « aide » pour un type aux cheveux bleus, résidant chez des gobelins dans la région éloignée d’où il provenait.
Ce n’est qu’une fois m’ayant délivré son message qu’il parti, emporté par une toux qui ne lui pardonna pas de rester en vie après tout ce temps à causer.

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Je me retrouvais dans une situation, qui, au-delà de me plaire outre mesure, me permettait de me remettre sur pied ; un mort m’avait fait entendre ses dernières volontés et il m’appartenait de lui rendre hommage en les accomplissant.
Je pris donc un bateau et c’est du haut du plus grand mât de l’édifice en bois que je pus regarder derrière moi, ce qui sera la dernière demeure de ce gobelin.

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Je ne sus jamais quel fut son nom, quelle aura été sa vie mais il m’avait redonné espoir, celui d’aider les autres et de me sortir de mes journées de beuveries.
Je naviguais donc vers Kalimdor, priant pour que l’homme aux cheveux bleus soit encore là où l’on me l’avait dit.

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C’est donc sans trop avoir à chercher que je le découvris, caché dans les ruelles de la nouvelle cité gobeline, attendant patiemment la personne qui pourrait l’aider.
Il me parla peu, mais son discours fut éloquent.
J’appris qu’il aimait. Il aimait une femme, humaine qui avait disparue il y a de cela plusieurs mois et qu’il désespérait de la revoir un jour, son nom ? Anveena.
Je lui promis de la retrouver et après mes paroles, il disparu.

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Je menais donc mon enquête et appris par un parchemin que l’on m’envoya (anonyme curieusement) que la légion s’en était emparée et que le dernier endroit ou on l’avait vue était très loin au nord, près du mythique puis de soleil.
Je fis route jusque las bas et m’arrêtais afin de vérifier les dires de mon expéditeur inconnu.

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L’avantage d’avoir été un des élèves de la nature est que lorsque l’on connait le langage des oiseaux, on a juste à demander à l’un d’eux daller voir pour soi et il revient en vous décrivant la situation comme si vous y étiez. C’est donc un rossignol qui par son chant de diva m’appris que la belle était bel et bien retenue au dessus du puis par des créatures ressemblant aux amis de l’alliance venus des étoiles, les draeneïs. Mais ceux-ci abordaient une peau plus rouge que ceux que j’avais pu voir dans l’Exodar, me rappelant immédiatement les Erédars que j’avais croisés en Outreterre.

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La situation était grave, ils la retenaient dans ce qui semblait être une bulle d’énergie au dessus du puis de soleil.
C’est à ce moment qu’un invité surprise apparu. Un dragon bleu surgit du ciel vint à ma rencontre.

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La transformation m’étonna moins que la personne que je vis à la fin ; l’homme aux cheveux bleus.
Il me raconta que c’était lui qui m’avait envoyé la lettre et que malgré tous ses efforts il ne parvenait pas à entrer là ou son amour était retenu.
Je décidais de le faire pour lui et, m’ayant remercié, me dit qu’il était de tout son cœur avec moi.

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Après avoir analysé la situation, je me mis en route, des couloirs à n’en plus finir dans un palais désert m’accompagnèrent dans mon périple, et au détour d’un chemin je tombais sur un monstre.

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Une monstruosité de métal arpentant toute la longueur de l’allée faisait des allées et venues. Depuis combien de temps ? Je ne le savais, quoi qu’il en soit, il devait être tant concentré sur sa route qu’il ne fit même pas attention à moi, en manquant de m’écraser, parti, de l’autre coté et disparu derrière un mur.
Il ne m’avait pas vu, j’avais eu de la chance, mais s’il revenait et que l’idée de me transformer en purée lui traversait la tête, il valait mieux que je sois loin.
Mais ce n’est que quelques pas plus loin que je pus voir la scène dont mon ami l’oiseau m’avait parlé ; trois érédars empêchant une femme de se libérer de sa bulle.

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Armé de ma longue vue j’observais la scène ; elle ne bougeait pas, elle avait les yeux ouverts mais n’avait aucune expression.

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Ainsi, armé de mon poisson fétiche et de mon éternel sabre d'abordage, je descendis donc afin d'exterminer ses geôliers, espérant pouvoir la libérer. Mais, au moment ou j’arrivais en dessous d’elle la sphère se mit à monter, à monter si haut, qu’au bout de quelques secondes elle eu disparu dans le ciel.

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Un immense désarroi me pris.
On m’avait confié une mission et au lieu de la mener à bien, je n’avais pu empêcher mon but de s’envoler.
Je m’éclipsais donc avant que les trois magiciens n’aient une pensée dans le but de m’assassiner et voulu reprendre contact avec mon commanditaire, lequel, je réalisais d’ailleurs ne m’avait jamais dit son nom.
Malgré tout, il ne fallut pas longtemps pour qu’un humain croisé sur un chemin me révèle que la personne en question était un demi Elfe du nom de Kalecgos, qui n’était autre que le nouvel aspect du vol bleu et que il se tenait généralement aux cotés d’Alextrasza en Norfendre.
Je décidais donc de faire route vers le continent glacé, et c’est au sommet du Temple du Repos du Ver que je pus le revoir.

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Il n’avait pas changé à un détail près, ses traits étaient tirés par le chagrin, les dragons peuvent-ils pleurer ? À le voir, on aurait juré que oui.
C’est donc en m’armant de tout le courage nécessaire que je lui appris mon échec.

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Il m’écouta parler, raconter mon histoire et à la fin m’appris que je n’aurais rien pu faire, que sa dulcinée avait déjà depuis longtemps expiré.
Il me rappela sa phrase « je suis de tout cœur avec vous » métaphoriquement ça se comprends, mais il l’était aussi littéralement. Il m’avait suivi et c’était lui qui était à l’origine de l’envol de la prison dorée.
Quand je lui demandais ou était passée sa bien-aimée, il resta muet et c’est au moment de m’en aller que je vis cette sphère givrée, lévitant au milieu de la tour que le dragon fixait au lieu de me regarder partir.

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C’est donc la tête vide que je suis reparti trouver une taverne, finir de me détruire dans ce monde ou même l’amour n’a plus d’avenir.

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Ironail
Le déboussolé
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Re: De l'amour en temps de guerre?

Superbe histoire, et mélancolique et triste :'(


J'avais jamais tilté à quel point Kalecgos et son avatar humain sont présents dans le jeu, haha.

Groupie n°1 d'Eléïs.
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Aléquia
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Re: De l'amour en temps de guerre?

Je ne l'ai pas dit, mais j'aime beaucoup.
Bien écrit, long, avec de beaux screens et une histoire qui tient la route.

C'est juste un peu dommage que les photos d'essploration soient minoritaires dans le compte-rendu, mais avec l'histoire de Kalecgos c'est normal.
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