Dans les abysses de l'horreur
mar. 01 nov. 2011, 14:39
Par un froid matin de Novembre, je regardais dubitatif les bocaux de mon laboratoire. Tous ou presque étaient vides. Les expériences de ces derniers temps m'avaient vraiment bouffé toutes mes ressources et j'avais beau être un cadavre habile, j'en étais pas moins fatigué.
Il fallait donc que je reparte soit pour acheter des denrées/corps/particules au marché des morts de Lordaeron, soit que j'aille les cueillir moi-même. Après un bref constat de mon état bancaire, je décidai d'aller chercher de l'obsidium chargé par moi-même pour éviter de me retrouver avec des abominations envoyées par un créancier.
L'obsidium chargé peut être obtenu artificiellement, mais le dernier modèle de compresseur d'Orgrimmar avait été éclaté par un raid de l'Alliance. On pouvait aussi le trouver à l'état brut dans les grandes profondeurs sous-marines. J'orientai mon gyrocoptère vers Vashj'ir, et au Sud des montagnes qui surplombaient la surface, je plongeais dans l'océan.
Je nageais quelques heures tranquillement vers le sud-ouest de Vashj'ir, bien loin des côtes connues de la Marche de l'Ouest et des falaises de Dun Morogh. Au dessus d'une faille profonde, j'entamai ma descente vers des domaines de surpression terribles.
Le brouillard était intense, si bien que je ne voyais plus les parois de la brèche autour de moi. J'ai du descendre très longtemps à vrai dire, au moins quelques heures. Ne voyant plus rien, j'avais du prendre une vieille boussole sphérique pour m'assurer de descendre droit vers le fond, mais celle-ci éclata rapidement avec la pression.
Mais soudainement, au loin apparut une lueur d'abord faible et oscillante, de plus en plus visible avec ma progression.
Encore un de ces crustacés cyclopéens, échoué au plus profond d'Azeroth. Je décidai de m'en approcher vu que la concrétion de matériau broyés autour d'un si gros corps allait mettre en évidence les éventuels obsidiums convoités.
Quelque chose n'allait pas. Il n'y avait pas âme qui vive ici, seules quelques bactéries sans doute. Le coquillage géant devait donc être mort, mais il brillait pourtant encore faiblement. J'essayai de chasser cette idée de mon esprit, mais la peur ralentissait légèrement mon avancée, jusqu'à ce que je me fige en voyant une épaisse substance rouge phosphorescente, s'agîtant sur le sol près du cadavre grotesque.
De quoi s'agissait-il ? Aller à la rencontre d'une entité inconnue à une telle distance de tout soutien extérieur possible aurait été qualifié de folie par beaucoup, mais le peuple réprouvé ne recule pas.
Sauf qu'en voulant approcher la bête, celle-ci avait l'air de... s'accroître. Je compris rapidement que ma vue l'énervait, et que lorsque je la regardais elle enflait, lui poussant à chaque extrémité de nouveaux appendices rouges et même verts qui me plongèrent dans la terreur.
C'en est trop, il faut que je fuis, tant pis pour le minerai. La créature me poursuit. A cette pression j'ai du mal à me mouvoir aussi librement que je le voudrais. J'aperçois des ruines nagas et essaye de m'y approcher pour me cacher, mais peine perdue, la chose glisse le long des vieilles pierres.
Pourquoi me traquer ?! NON ! L'immondice est sur moi, je peine à bouger. Elle est omniprésente maintenant. Ma vue s'obscurcit jusqu'à s'éteindre dans un concert de violence rougeoyante. Qu'est-ce q.. un visage ?
Ma mémoire prise d'effroi a oublié ce qu'il s'est passé ensuite. Je crois que j'ai pu m'en sortir après des jours de fuite. Mais je vis maintenant avec la terreur de ces ténèbres sous-marines, ainsi je vous met en garde : n'allez pas dans ces abysses d'horreur et d'épouvante, on ne sait pas ce que cet inconnu vieux comme les âges lointains nous réserve.[/font]