Rêves de rose et Soleil Renascent

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Ironail
Le déboussolé
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Inscription : mar. 15 déc. 2009, 00:00

Rêves de rose et Soleil Renascent

Il existe, dans le nord des Royaumes de l'Est, une nation déchue. Sa gloire est passée, et son crépuscule est ensanglanté. Trois fois trahi, poussé au précipice de l'extermination par la Mort Incarnée elle-même, ses habitants sont des ombres qui naissent dans la magie, vivent en se gavant d'énergie d'autres êtres vivants, et meurent misérables, décadents et désillusionnés.

A la pointe nord de ce royaume, une île se tient, ensoleillée et verdoyante. Des arbres aux feuilles oranges baignent les clairières dans une atmosphère chaude et voluptueuse toute l'année. Oiseaux majestueux voguent dans le ciel azuré de l'île de Quel'Danas, mais pourtant...
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Quand le voyageur pose pied sur cette île tranquille, une chose le frappera: l'odeur de pourrissement, profondément écœurante , sous-jacente partout sur l'île. Le botaniste verra le pourri et la moisissure sous les feuilles, sur leur face cachée au soleil. Il repèrera le cœur mort des arbres, et le trous dans leur troncs qui pullulent de termites et autres créatures le dévorant de l'intérieur. Le chasseur s'apercevra que que les lynxs sont maladifs quand il verra leur langues rouges et pleines d'ampoules de pus. Il verra les ailes flétries des jeunes dragons-faucon, et même les oiseaux migrateurs ne restent pas longtemps sur l'île; ceux qui y pondent leurs œufs ne voient jamais leur descendance prendre les airs.
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Tout dans cette île semble être dévoué à un seul bâtiment: une énorme terrasse surélevée que surplombe un dôme enchanté. Sur ces terasse, la tranquilité règne... mais ce n'est qu'un voile fin qui cache une vérité plus sinistre: l'île entière est sous le joug des démons de la Légion Ardente et leur Lieutenant effroyable, Kil'Jaeden le Trompeur. Sous son influence, le majestueux Plateau du Puits du Soleil s'est disloqué, désintégré dans d'autres dimensions du Néant Distordu... certaines parcelles ne sont que des illusions qui cachent des trous béants dans les remparts à l'architecture si raffinée et fine.

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Sur les terrasses, les prêtresse du Puits se sont effacées, pour donner placer à des créatures infernales qui côtoient des elfes au visage pâle, avides de magie à dévorer. Le sadisme se lit dans ces visages décharnés, et votre modeste écrivain ne sait pas ce dont il a le plus peur en visitant les lieux: le regard dément des elfes, pourtant fins de visages et de statures, ou alors les gueules béantes des chiens de la Légion. Derrière le dôme, la cicatrice laissée par la Mort Incarnée brûle sans répit depuis deux ans. Des visages tordus hurlent à la mort dans les flammes, leurs expressions d'horreurs faisant surface ici et là dans l'inferno.
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Une fois le sanctuaire intérieur pénétré, les illusions sont oubliées. Les murs proclament le retour du Lieutenant des enfers, et le soleil est faible, lointain, filtré par des vitres teintées. Des machines qui carburent au gangrefeu font trembler les colonnes délicates, et des prêtresse des Ombres rient aux éclats, entretenant les elfes à des jeux interdits et vicieux. Sporadiquement, des cris bestiaux de plaisir résonnent parmi les halls anciens, mais il y a un autre son, plus profond et plus inquiétant encore, qui m'attire vers sa source, vers le véritable cœur du dôme.
C'est l'ancien Puits du Soleil, qui saigne dans notre monde, meurtri par les rituels noirs des sorciers à son bord. Chaque pulsation est comme le cri d'un millier de choses pures et vivantes qui résonne dans mon crâne. Dans les contes, cet endroit magique était doré, brillant. Mais son éclat est terni, et jette une lumière jaunâtre malsaine sur les murs de la salle, révélant les yeux sinistres du Trompeur près du plafond. Je me cache derrière des rideaux souples et aussi légers que l'air. Des cris, différents cette fois, approchent. Les démons s'arrêtent, et je vois le doute qui se lit dans leurs traits difformes, exaltés.

J'attends.
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Et soudain, une armée de croisés, menée par le Prophète Velen, surgit de l'entrée. Les lumières s'assombrissent à cause de l'énergie dissipée par le Naaru déchu au dessus de nous. Un combat cataclysmique se prépare. Les sorciers Eredar bâclent leurs dernières incantations - j'en voit même qui continue de parler leur langue démoniaque alors que les épées lumineuse des guerriers les pourfendent. un fanatisme tel que je ne l'ai jamais rencontré brille dans leurs yeux, qui restent écarquillés et brûlants même après leur mort.
De mon recoin, j'observe le combat entre démons et Croisées du Soleil Brisé. Soudain, un cri aigu perce la bataille. Tous, démons et vivants s'agenouillent alors qu'une femme, prisonnière d'une orbe dorée expire son dernier souffle. Ce sacrifice déclenche un tremblement inouï, et des profondeurs du puits, qui bouillonnent comme un chaudron d'or fondu, Kil'jaeden surgit à moitié, et le température de la grande salle, pourtant ouverte aux cieux, devient insoutenable.
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Le combat dure des heures. Les soldats de l'Alliance et de la Horde se joignent au combat du Soleil Brisé, et des marées de démons assoiffés de magie et de sang se cassent sur le rempart d'or et d'argent que sont les boucliers des vivants. les éclats de lumière des prêtres Draeneis sont absorbés par des boucliers d'énergie sombre. Le jeu de lumières est magnifique: si je n'avais pas été aussi terrifié par le choc des titans qui se déroulait devant moi, j'aurais trouvé ça grandiose. Un dragon bleu porta son aide aux croisés, mais rien n'y faisait. Le Lieutenant de la Légion ne cédait pas; pire: il avançait. Petit à petit, son torse puis le début de ses jambes sortait des remous du Puits. Sa peu rouge était lézardée de fissures, et son visage était pure Haine.

Alors que tout semblait perdu, un autre bruit, telle une vague de calme que seul le temps pourrait arrêter, commencer à se faire entendre. Les démons s'arrêtaient mi-course, une regard d'effroi sur leurs visages. L'hymne grandit, grossit, et je réalisai que tous, soldats à terres, soldats qui se battaient, Horde, Alliance et Soleil Brisé étaient en train de le chanter. Sans plus attendre, je fis de même, fredonnant le premier air qui me venait par le tête. Une chanson d'enfance. A ce moment là, le soleil atteignait son zénith, et une chose miraculeuse, incroyable, plus spectaculaire que mes mots peuvent le décrire, se produisit:

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Un rayon se Soleil s'abattit sur le monstre, l'engouffrant dans une lumière pure, puissante et glorieuse. L'astre avait répondu au chant de ses enfants. Le cri de Kil'Jaeden fut noyé dans le rage du Soleil, et le démon fut repoussé, renvoyé dans l'abysse. L'éclat était si puissant que je dus fermer les yeux, par peur de devenir aveugle. Quand je les rouvris, une impression de voir l'ombre du Lietenant qui tentait désespérément de griffer son chemin vers le haut m'apparaut... puis elle se dissipa. Les clameurs montaient au ciel, et guerriers brisés tombaient à terre, larmes scintillantes sous leurs casques.

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Le Soleil avait vaincu l'Ombre de la Légion, et le Puits du Soleil, le puits de l'espoir avait resurgi.






Quant à moi, j'ai fermé les yeux, et mes rêves semblèrent moins réels que la réalité, pour la première fois.
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Groupie n°1 d'Eléïs.
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