Cette expérience avait donné à l'elfe, des capacités qu'elle s'ignorait.
La panique et le besoin de survivre dans la fuite l'avait rendue totalement invisible, elle même avait du mal à distinguer son corps.
Elle profita alors de cette situation pour se faufiler dans le bâtiment.
Au loin, une autre forme de portail attirait son attention, comme la seule sortie.
Peut être son cheval en avait fait autant, puisqu'elle ne l'avait pas vu à l'extérieur, ni à l'intérieur; les personnes qui s'y trouvaient semblaient troublées; c'était pour elle signe du passage récent de l'animal.
Sans peur, elle traversa le portail; d'abord la main, puis tout le corps.
La sensation était différente de sa dernière expérience. Plus douce, plus rassurante. Rapide, et presque agréable.
De l'autre coté, son camouflage s'estompait rapidement; elle se réfugia rapidement en haut des créneaux qui protégeaient la ville dans laquelle elle était arrivée.
De là, elle pouvait voir que cette ville regorgeait de vie ! Des humains, des elfes, elle n'était donc pas seule ! Des hommes et des femmes plus petits, d'autres plus petits encore. Elle décida de descendre dans les rues. Les hommes lui souriaient, passant quelque fois un "bonjour", "bienvenue dans Hurlevent".
Hurlevent, cette ville inspirait la paix et la tranquillité. Elle retirait son casque, ses armures; fatiguée, elle entra dans une maison sans qu'on l’aperçoive. Elle voulait surtout se reposer, comptant bien, le lendemain, visiter la ville et aller à la rencontre de ses habitants.
D'ailleurs, dans quelque quartiers, elle avait cru voir des personnes qui ressemblaient à ses amis d'enfance disparus. Eléïs et ces personnes avaient un instant, croisé leur regard, pour ensuite continuer leur chemins.
En s'endormant, l'elfe se promettait de les retrouver, le lendemain, et vérifier ce que son cœur semblait lui dire.
"Tes amis sont là, ils ont aussi vécu cette épreuve, et ont refait leur vie."
Et le jour se leva.
Ainsi se termine cet étrange rêve.
Que le voyage soit vrai ou non, Eléïs ne s'en souviens pas; mais en discutant le lendemain avec ses amis, certains avaient aussi l'impression d'avoir vécu une expérience semblable.
Mais ce qu'il faut retenir dans cette histoire, c'est que quelque soit le voyage, il peut prendre un autre sens. Nous cherchons si souvent des terres désertes, nous essplorateurs solitaires. Mais qu'en est il de celui qui viens de ces endroits ? Et la joie n'est elle pas aussi après de ses amis et de ses semblables ?
Je vous remercie d'avoir écouté ainsi, le rêve d'Eléïs.