Mon premier poème, inspiré par le rêve éveillé du bateau, pour ceux qui étaient là sur IRC... Je connais pas les "règles" de la poésie, donc j'ai écrit comme j'avais envie en essayant de mettre aussi des rimes au sein d'une même ligne. Pour l'instant il a pas de titre :
Comme seul bagage, le plus sincère des sourires,
Vers le large et sur, à ses yeux, le plus beau des navires,
Un équipage sans grades, à l'esprit dur-à-cuire,
Part en voyage, pour ne jamais revenir,
Vers le rivage, ou mirage, auquel il aspire.
Seuls, nos cœurs gonflés souffleront dans ces voiles,
Pour, sans peur ni regret, nous destiner aux étoiles,
Voguant au gré des vents, dont les caresses nous dévoilent
Votre gréement de tristesse qui piégea, comme une toile,
L'océan des tendresses de notre terre natale.
Nul faisceau d'aucun phare, jamais ne guidera la belle histoire
De notre vaisseau, dit fuyard, qui, pourtant brava votre mouroir.
C'est à la lumière de nos âmes d'enfants, que s'éclaire l'innocent
Cheminement de nos prières, nous guidant sur les mers,
Ce sans trêve je l'espère, jusqu'à la grève de nos rêves.
Tout vilain petit canard, combattant dur pour muer en cygne,
Afin de quitter sa mare, seul futur que l'on lui désigne ;
En défiant Éole, malgré sa seule et unique aile
Comme ce beau goéland, vole au plus magnifique ciel.
Mais, à jamais sacrifié, afin que tous puissent la goûter, ô liberté, des plus épurée.
Tout brave marin, ne craignant ni lendemain ni lointain,
Jamais ne sacrifiera, et encore moins n'oubliera,
À son poing impitoyable et sa muraille de conscience,
Sa main charitable ni ses offrandes d'insouciance.
Forts d'un si pur équipage, je le jure, nous tutoierons les nuages.
Inspirées puis rêvées, ces fameuses terres de bohème
Où, enfin, l'ancre est jetée en ces contrées que l'on aime ;
Seront, ici creusées, par les vers de nos poèmes,
Les plus désuètes des cachettes, afin que par la prose y repose :
Notre trésor sans pièces d'or, que n'ombre aucun corps.