En cette pluvieuse fin d'aprem, une ballade très agréable d'autant plus que complètement improvisée, j'en ai eu l'idée pendant que je tabaissais une elfe qui essayait d'éteindre les feux de la Horde alentours. Haha d'ailleurs je me régale du pvp sauvage pendant cet event du Solstice.
[font=Georgia]Alors que je meulais dans un concert de rictus distordu les allianceux malchanceux qui tentaient d'éteindre nos feux, je me rappellais qu'il y avait un quelconque maléfice nouveau qui s'était abattu sur Stratholme : une fumée si épaisse qu'on ne pouvait la pénétrer. Retirant ma dague du cadavre chaud d'une prêtresse draenei qui s'était montrée un peu audacieuse en survolant la belle Tirisfal, je me mis directement en route vers la cité damnée par Arthas.
Du haut de mon gyrocoptère, je toisais l'épaisse fumée opaque qui dégageait une odeur épouvantable et actionna mon dissipateur d'obstructions visuelles. La fumée n'en avait cure, mais je pus me frayer un petit passage et rapidement descendre dans l'ancienne ville.
Joyeux d'avoir franchi ce premier obstacle, je regardais maintenant les rues désertes qui s'ouvraient à moi, mais mes souvenirs m'intriguèrent.
"Hmm c'est bizarre je me rappelais de la présence de plus de zombies... Et ce trottoir a une drôle d'allure."
Interloqué, je demandais mon chemin à un fringant jeune humain qui profitait du Soleil de fin d'après-midi. L'absence de réponse à mes salutations et la perte de son bras droit nécrosé me fit me demander s'il était tout à fait en bonne santé.
Lui glissant une fiole de peste de Fossoyeuse, je lui recommandait de la boire pour le requinquer et je m'en alla en rigolant comme un bossu, tout fier de ma blague.
Je rencontrais également des portes tout à fait étranges, dont les indications dans une langue bâtarde m'était plus ou moins connue, mais trop loin dans mes souvenirs. "Doo... Doodad, Smauol doar coulisse... et un chiffre ? Mais qu'est-ce que c'est que ça". Passant ces portes, je remarquais que le chiffre grossissait. Jusqu'à la porte 11.
La stupeur bloqua mes pas en voyant la forteresse grotesque qui m'était apparue. Elle était toute entourée d'une lueur grise ignoble qui m'inspirait l'effroi du Fléau du temps de sa grandeur.
C'était confondant. On aurait dit Naxxramas, mais en bien plus terrifiant.
Perdant peu à peu mon stoïcisme naturel de Réprouvé, je décidai de rebrousser vite chemin devant l'horreur de cette citadelle dont le monochrome cosmique appuyait l'aura glaciale qu'elle donnait à la place, mais je m'aperçus vite que la cité elle-même ne semblait pas vouloir me laisser m'échapper.
Après plusieurs détours, je retrouvais enfin les marques antiques désignant une sortie...
... mais le spectacle de vide que le détour m'offrit m'arracha un juron de stupéfaction.
Etant plutôt réticent à me faire dominer par une cité fantôme (des fantômes d'humains en plus, ha !), je sortis la dynamite et fit éclater un mur, m'aménageant une brèche pour fuir de la cité décadente.
"Adieu, immondices d'Arthas !" leur lançais-je en fuyant comme tout bon voleur.
Finalement, plus au nord je retrouva une vieille amie. Celle avec qui l'idée de toute essploration commença, après sa rencontre inopinée. Cette bonne vieille tour en ruine, sur laquelle le Soleil aime à y laisser glisser ses dernières lames de lumières de la journée. J'ai beau souffrir du froid mortel à chaque instant, il m'arrive quand même en ce genre de moment si rares de ressentir à nouveau une chaleur en quiétude (pas celle des molards d'Atramédès qui font marrer tes compagnons quand tu te les prends)

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