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Gamhea rentre trempé dans le salon, un sourire narquois aux lèvres.*
En ce radieux début d'après-midi, j'étais en train de soigner mes compétences d'archéologue quand mes recherches m'amenèrent proches de l'ancienne tour décadente de Medhiv, Karazhan.
Je me souvenais alors de sa crypte, recelant des secrets à glacer le sang, qui ne me faisait donc aucun effet (et pour cause, mon sang est de base glacé) que j'avais découverte autrefois. L'appel de l'aventure fut trop important pour rester concentré sur mes artéfacts, et je descendis à côté de la tour, dans la petite bâtisse de pierre lugubre qui annonçait le lieu convoité des morbides.
Avec un peu d'ingénierie, je vins rapidement à bout de l'épaisse grille de fer.
(je ménage rarement ma joie en exploration)
Enfin bref j'étais rentré au sépulcre des spectres torturés du prophète perdu, mais je ne voyais pas spécialement de trace des résidents, morts ou non. Apercevant la vieille fosse à ossements, je me mis au bord et lâcha dans un trait d'esprit :
"Morts, je vous somme de répondre à mon appel !"
Me rappelant que les morts ne parlaient pas, je sautai alors dans la fosse pour continuer mon investigation.
La pestilence âcre et tenace qui regnait dans la conduit me prit à la gorge, et je ne descendis pas en bas indemne.
La montagne d'ossements moisis amortit heureusement ma chute, et je pus entreprendre sans dommages la suite de la visite.
Les salles des morts étaient vides, et les tombeaux n'enfermaient ni spectres ni corps. Où diable les damnés avaient pu se réfugier ? Mes souvenirs étaient flous, et je pressentais qu'aucun vivant ne pouvait me faire face ici, mais mon incapacité à retrouver les morts de ma mémoire m'embêtait beaucoup.
Suivant l'odeur macabre qui exalait dans les souterrains plus profonds, je bondis dans une trappe pour faire face à un réservoir d'eau glacée, où flottait des bouts de bois. Hem... en fait c'était des membres humains.
Je plongeai de suite dans l'eau pour enfin trouver mes vieux compagnons de méditation.
Ils étaient tous là, paisibles et somnolents, indifférents à ma présence, méditants sans doute je ne sais quel chemin de pensée.
Ou bien ils étaient morts, je ne savais pas trop. Peu importe, nager dans leurs eaux était d'un délectable exotisme morbide, et je regrettai le moment de leur dire adieu ![/font]