Dans le magnifique manoir, Accè, l'Elfe aux éternelles lunettes jaunes, se morfondais dans un coin du salon de thé depuis plusieurs jours, l'air préoccupé.
Il enchaînait café sur café, regardait régulièrement à l'extérieur, puis se rasseyait, jusqu'à ce qu'il recommence, dix minutes plus tard.
Ce manège dura en tout trois jours pleins, trois jours pendant lesquels il perturbait les conversations de uns et des autres en se levant constamment avec bruit, ne faisant pas attention à ce qu'il se trouvait autour de lui, et, souvent, renversait du café, du thé ou autre boisson -non alcoolisée- par terre.
Au bout du troisième jour, un membre du manoir, excédé vint lui demander ce qu'il se passait, mais l'Elfe, enfermé dans un mutisme borné, restait muet.
Malgré tout ce jour là il n’embêta plus personne, il resta à la fenêtre, le regard perdu au loin, cherchant désespérément quelque chose sur la ligne d'horizon, pour ceux qui observaient la scène, le mystère restait entier.
Il demeura ainsi tout le jour, tel une statue de marbre figée dans le temps jusqu'à la nuit, et quand bien même tout le monde fut couché, il n'avait pas bougé.
Au matin, pourtant, les membres du manoir, arrivant dans la salle, le trouvèrent, couché au sol, ivre de fatigue, mais sommeillant un sourire aux lèvres. D'abord étonnés par la scène ils purent comprendre le pourquoi de cette satisfaction transcendant les rêves et ils purent admirer ces œuvres, réparties tout autour de la salle, allant s'ajouter aux autres.
La porte d'entrée s'ouvrit et Madis, le worgen peintre fit son entrée avec les bras chargés de deux nouvelles toiles.
Trempé à cause de la pluie s’abattant dehors il les posa posa contre un mur, salua l'assemblée, et, d'un geste, son corps se tordit et révéla au bout de quelques secondes le corps d'un oiseau sur lequel des plumes avaient poussé à la place des poils de loups et qui s'envola de la fenêtre ouverte.
En un battement d'aile et il était déja loin, parti au milieu de la fureur des cieux, vers le soleil levant. Celui ci perçant la couche nuageuse dans le lointain, illuminant la plaine inondée par ce déluge d'une lumière éblouissante, comme si le lever de l'astre faisait fuir les pleureurs célestes.
Accè venant de se réveiller le vit partir vers le lointain, et se dit tout bas:
"ça ferait une belle toile tiens..."
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Accè volant vers un monde virtuel...
Ps: Le screen ou apparaissait Kirov dans la première exposition était à la cime d'utgarde