Je me réveillais à Dalaran. L'esprit et le cœur reposé. Des lueurs jaunes semblaient s'être rattachées à moi, et j'étais seule ici, à pouvoir les voir.

Je comprenai enfin que la meilleure façon de me souvenir, était de voyager et de rattraper mes rêves.
Les champs verdoyants me l'avaient prouvés, tout existe, tout est réalisable, il suffit d'essayer, de tomber, de réessayer. De persévérer.

Je quittais Dalaran, je connaissais mon but. Hyjal.

Avec ma fière monture, j'allais pour traverser le Norfendre, les mers, jusqu'en Kalimdor. Je n'avais plus peur, plus peur de dépasser les limites, les battements de mon cœur allaient toujours plus forts, et plus j'avançais, plus je sentais en moi une bouffée d'énergie qui m'encourageais à continuer.
Qu'importe la distance, je réussirais.

L'océan s'étendait à perte de vue. J'oubliais quelle était ma direction. L'Ouest, l'Est ? Le Nord ? Kalmidor...
Ma monture connaissais le chemin, et la soif, la faim, l'étendue d'infini avait fini par avoir raison de moi, je m'endormais.
Je sentais le souffle du vent, un vent d'altitude qui sifflais dans mes oreilles, l'odeur d'une végétation inconnue. L'était elle réellement ?
N'étais je pas déjà venue ici par le passé ?
J'ouvrais les yeux...

Hyjal !

Ma monture se déposait doucement, essoufflée mais fière de m'avoir mené, d'avoir trouvé, et d'avoir bravé l'altitude.

Je la laissais alors, prendre son repos bien mérité, et continuais. Chercher ce que j'étais venue chercher.

Je parcourais le Mont Hyjal, dévorant des yeux chaque zones.

Des endroits magnifiques....

Tout comme des endroits désolés....

Ma monture et moi étions à bout de souffle. Qu'étais je venue chercher ? Ces zones rappelaient un passé qu'on avait laissé tel quel. Personne n'était venu. Rien n'avait changé depuis....

Je prenais une grande respiration mêlée de surprise. J'étais venue ! J'étais venue ici il y a trois ans déjà. J'y retournais enfin.
Tous mes souvenirs me revenaient peu à peu. Le mont Hyjal, la salle secrète d'Ironforge. Mes... Explorations.
Je marchais doucement, revenant sur mes pas, et remarquais enfin cette étrange ruine de mes visions.

La joie et le courage me revenaient, ce lieu teinté de vert me ramenaient à ma raisons d'exister. Explorer le monde, ne plus avoir peur des limites, être capable... De tout savoir, de tout voir.

Je déposais la flamme du souvenir, et du renouveau. Je vivais.
Un vent soudain, plus fort que les précédents, me poussait vers le vide. Je fermais les yeux.
Et soudain, comme prise de folie, j'ordonnais à ma monture...

De me laisser m'emporter. Avec le vent.