Le débat ressemble de moins en moins à un débat, mais je tiens a intervenir sur un point.
Je ne vois vraiment pas pourquoi on ne pourrait pas en rire.
Et oui, vaut mieux en rire qu'en pleurer, et que sacraliser ces parties de l'histoire. L'humour est une forme de mémoire, hein ? Et sûrement bien meilleure que les larmoiements continuels, ou autre culpabilité que l'on nous impose sur certains sujets (la colonisation, par exemple). N'oublions pas que le rire, l'humour est une forme de mémoire-collective (quel terme stupide ça d'ailleurs), les blagues sur les juifs, les génocides ou autres "dé-tabou-isent" ces sujets, permette qu'on les approche avec objectivité, etc.
Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, et pourquoi ? On en rit, on s'habitue, on efface des esprits l'atrocité de la chose... et dans quel but. Ne vaut mieux-t-il pas inculquer aux nouvelles générations les erreurs a ne pas reproduire ?
Quand il y a eu un incident néfaste, on fait tout pour qu'il ne se reproduise pas, on ne le minimise pas, on n'en rit pas. Tel est mon avis.
Non, quand on pleure, on s'habitue, on va a une cérémonie de commémoration, et puis on n'y pense plus jusqu'a l'année d'après ou on va poser une pauvre fleur sur une tombe. C'est absurde.
Mieux vaut réfléchir calmement sans se dire "omfg c'est trop affreux" (même si ça l'est) et limiter son point de vue à ça. Actuellement, au collège, lorsqu'on aborde la 2ème guerre mondiale, on explique super-vite-fait le pourquoi-du-comment, puis on passe sur une vidéo d'un discours d'hitler, et pour finir on montre quelques photos de camps de concentrations.
Plutôt que de vouloir monter aux gens que ce genre de choses c'est supayr-pas-cool, mieux vaut réfléchir posément, comprendre les différentes causes, etc... Les gens seront plus aptes à comprendre quels éléments ont engrangés une chose pareil, et ça, pour éviter de reproduire des erreurs, c'est quand même beaucoup mieux.
C'est pas en pleurant sur les accidents de la route qu'il y'en a moins, c'est en montrant clairement aux gens qu'un ou deux verre de trop signifie parfois la mort d'une petite dizaine de personne. De manière posée, sans dramatiser le sujet, pour éviter qu'il devienne tabou.
La dramatisation c'est le mal.
Parce qu'on va forcément dramatiser certaines choses a un point qu'on en oubliera celles d'à coté. Prenons l'exemple du génocide durant la deuxième guerre mondiale. Y'a eu tout pleins de morts, certes. Mais la plupart des gens ont dans l'idée que c'est le mal absolu et du coup oublient de parler du reste (tiens les Khmers rouges sont peu connus, alors qu'ils ont été pas mal violents, pour d'autres raisons qu'il est aussi nécessaire de comprendre pour ne pas que l'histoire se répète sur ce point.)
La Shoah, par exemple, je trouve ça beaucoup moins affreux que la colonisation des Amériques. Je tiens à rappeler qu'un continent entier a été quasiment vidé et néttoyé de son peuple d'origine. Des centaines de cultures et de peuples ont été entièrement exterminés. Ceux qui ont réussi a survivre ont vu leur culture supprimée (interdiction de parler leur langue, pratiquer leur religion, etc...).
Et ceci avec l'assentiment de tout un autre continent ; personne n'aurait eu l'idée de s'en plaindre du côté des "méchants qu'on tout cassés" (comprenez occidentaux).
A côté de ça, la folie furieuse transmise d'un brillant orateur à un peuple crève-la-dalle, qui massacre et extermine toute une partie de la population, c'est un truc assez commun, non ? Je veux dire, certes, le nombre de mort est impressionnant, mais c'est tout a fait normal, ça va dans le sens de l'histoire. Et aucune culture n'a été entièrement et totalement perdue, au niveau d'impact sur l'histoire, c'est juste une "plaie" au lieu d'une "amputation".
Si a la place de la deuxième guerre en tant qu'exemple du mal absolu, on prenait celui de cette colonisation, ça serait stupide aussi, on passerait encore à côté d'autres trucs aussi négatifs.
Les larmoiements vont à l'encontre d'une réflexion poussée et aboutie.
On en rit, on s'habitue, on efface des esprits l'atrocité de la chose...
Non, on pleure, on s'habitue, et on s'efface. Combien de jeunes vont aller déposer une fleur sur tel ou tel monument sacralisé de la perte de vaillants héros ou de pauvres hères perdus dans une quelconque guerre ? Combien de jeunes en on marre de voir les anciens-combattants encore en vie mis sur un piédestal ? Combien de jeunes ne peuvent comprendre pourquoi on ne peut pas parler des victimes d'une guerre (pour peu qu'elle aie moins d'un siécle) sans que tout le monde lève l'oreille pour voir si il va pas y avoir un truc louche de dit...
Non, le rire est une meilleure option... Qui n'a pas entendu des blagues sur les juifs, les nègres, les roux? Ca fait sourire, bêtement parfois, mais ça entre dans l'
inconscient collectif, sans sacraliser le sujet. Et l'on oublie pas.
Hop, un autre truc sur lequel je veux répondre :
Ensuite à cela je viendrais ajouter que ma grand-mère a été envoyée à Auswitch mais elle a eu la chance de pouvoir en sortir vivante pourtant je la vois mal en rire, donc tu vois je suis quand même un peu concerné.
NB : Bon, j'ai exprimé mes opinions de manière claire sans présumer de la pensée des autres, contrairement à ce que plus ou moins tout le monde fait ici ; si personne n'arrive a discuter calmement sans décréter que "t'as dit ça alors tu penses comme ça", je fermerai le sujet. Un forum n'est pas un bon lieu pour les batailles rangées.