1. Vous êtes jaune et desséchée, pourquoi madame la Colline ? (Bis) Mes racines on m'a arraché, je n'ai plus d'eau dans ma poitrine.
R. Et l'eau s'enfuit, s'enfuit, s'enfuit, dans les prairies, l'herbe était si belle. L'eau s'enfuit, s'enfuit, s'enfuit, j'entends taper le seau sur le fond du puits.
2. Dans les cellules de mes talus, la terre restait prisonnière (bis). Aujourd'hui sur la roche nue les troupeaux vont dans la poussière.
R.
3. Dans la chevelure de mes haies qui poussait sur ma tête ronde (bis). Le froid et le vent se brisaient j'avais chaud avant qu'on me tonde.
R.
4. Dans les dessous de mes fossés l'ombre était douce et accueillante (bis). Les animaux pour se soigner y trouvaient des herbes et des plantes.
R.
5. Tout ça est détruit en vitesse quand arrive le bulldozer (bis). À la place de toutes ces richesses on déroule du fil de fer.
R.
6. Les bulldozers individuels ça fait la joie des paranos (bis). Les tronçonneuses que sa s'appelle ça fait un peu ciné porno.
R.
7. C'est la difficulté qui s'tend, la frénésie des imbéciles (bis). Quand ça résiste un arbre on coupe, on en coupe cent quand c'est facile.
R.
8. Beau rossignol du bois joli si tu nous quittes pour toujours (bis). Qui chantera pendant la nuit nos doux messages à nos amours ?
R.
9. C'est notre histoire que nous gravions dans les sillons de nos cultures (bis). Chaque champ portait par son nom témoignage de notre culture.
R.
10. Les noms et les mots, on les rase, les champs reçoivent un numéro (bis). Pour notre histoire et pour nos phrases le numéro c'est le zéro.
R.
11. Ingénieur du remembrement dis-nous le montant que ta prime (bis). Ma prime, c'est quatre pour cent sur les talus que je supprime.
R.
12. Sur l'abattage quatre pour cent par talus ça fait pas beaucoup (bis). Pour que ça soit intéressant il faut en détruire beaucoup.
R.
13. Mais pourquoi tant d'acharnement à vouloir que tout on arrache (bis). Est-ce que c'est pour le rendement ou pour que personne ne s'y cache.
R.
14. Ceux qu'ont décidé ça là haut, voilà ce qu'on à leur dire (bis). Si c'est exprès c'est des salauds s'il savaient pas c'est encore pire.
R.