On a pas vu le cartographe depuis un petit moment n'est-ce pas ?
À dire vrai, on en a pas vraiment entendu parler non plus.
Vous vous en foutez probablement mais pour ma part, ça m'inquiète.
Je soupçonne ce virtuose des puissances arcaniques anarchistes d'être parti un peu trop loin dans ses recherches...
Recherches de quoi, je vous le demande : la dernière entrée dans son journal de bord présentait déjà l'auteur comme un personnage à moitié taré.
Cela dit, je lui doit la vie, et plus encore...
Ainsi me suis-je promis de me lancer à sa recherche, ne serait-ce que pour honorer sa dépouille.
D'ici que je mette la main dessus, je vais essayer d'entretenir son journal, et éventuellement de retrouver ses traces.
Mais "Haven danieb haven" comme on dit dans le jargon, laissez-moi vous offrir une petite présentation.
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Soldat Khelli, avec un H, j'insiste.
Treizième bataillon de la Turboulinade ; comme "turbo", "boulon" et "limonade" mélangés.
Pas de questions, merci.
Les collègues m'appelaient "Boulon", probablement du fait de ma petite taille.
Je n'ai jamais osé demander, d'autant que mes collègues sont principalement des gnomes, comme moi, et quelques nains.
Tout à commencé à Gnomeregan, nous étions tous de simples citoyens, sans savoir ni se soucier que notre civilisation était sur son déclin.
Un coup d'État, une fuite radioactive, il n'en faut pas beaucoup pour transformer un bête civil en soldat du treizième de la Turboulinade.
L'état d'urgence n'a d'ailleurs manifestement pas eu le loisir ou le temps de mieux réfléchir au nom des escouades.
Et voilà qu'un petit Boulon inexpérimenté quitte sa famille pour se lancer dans une mission suicide de colmatage des fuites du réacteur.
Pas une mince affaire... La lèpre, le poison, les robots fous à dézinguer... La mission a été un échec, la capitale était perdue, et moi avec.
Dans un élan de désespoir, je m'équipait de
[méca-solaires à vision nocturne] pour tenter de trouver un échappatoire au travers de ce nuage toxique opaque comme une longue vue gobeline...
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Derrière un mur se trouvait un genre de grand humanoïde cornu.
Derrière un mur, que dis-je ? Dans un mur. Entre rien et rien.
Alors que la lèpre commençait sérieusement à me faire me questionner sur l'état de mes yeux,je frappait vivement contre le mur pour tenter d'attirer l'attention de la créature qui ne pouvait pas se trouver là.
Ça a réagit.
La grande créature bleue m'apprit qu'elle était une mage Draeneï, qu'elle s'appelait Makyña, Le Cartographe de son surnom, vous vous en doutiez... Elle m'apprit rapidement à voir le monde d'un autre point de vue.
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Mais nous n'avions pas de temps à perde.
Absolument pas en fait : une grande explosion se fit entendre plus bas.
Le quelque chose qui venait de péter était gros, et il venait d'un coin que j'oserais identifier comme étant la salle du réacteur principal.
Nous avons du improviser : œuvrant aussi vite que possible alors qu'une nouvelle vague de radioactivité fonçait droit sur nous.
On a du réparer un télétransporteur gnome à l'arrache, combinant mes talents natif en ingénierie de gnome et les talents magiques du mage pour tenter de créer un transfert à la fois magique et technologique, ce qui est, en plus d'être un paradoxe grandiloquent est une mauvaise idée en soi.
Comme dirait le grand Mekkanivelle, "DagEm gi buma ke thros", mais nous n'avions pas le choix.
Après les réparations et au bout de quelques neuf secondes d'invocation, ce sort n'étant pas affecté par les
[Veines glaciales] un grand portail magique est apparu devant moi.
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J'ai sauté dedans sans demander mes restes.
De l'autre côté, nous sommes atterris en Draenor, recevant en pleine face une grande quantité d'énergies arcaniques et temporelles.
trop... de... puissance !
Mon corps s'est déformé alors que mes connaissances se multipliaient... J'apprenais des techniques dont je n'avais jamais entendu parler, et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "naggirath" j'étais une voleuse aguerrie.
Le cafouillis scénaristique entraîné par ce voyage m'avait fait directement passé au niveau 90 tout en me guérissant de la lèpre radioactive et tout ce qui avait tenté d'en atteindre à ma vie.
Nous avons alors vécus dans un village Rangari reculé, où nous avons passés quelques mois, je lui apprit la langue commune et l'ingénierie noble, gnome, donc.
Et elle m'apprit ses coutumes, et surtout ses vocations.
Draeneï, mage, Rangari, tout ça n'est que façade ! J'avais devant moi une exploratrice qui était prête à tout pour comprendre le monde. Elle avait déjà fait quelques recherches sur un monde nommé Argus, un autre nommé Draenor, mais Azeroth la fascinait tout autrement.
Quand le portail s'est à nouveau ouvert (ou s'est ouvert pour la première fois, je ne sais jamais) sur mon monde natal, et que les forces de l'Alliance sont entrées en Draenor, nous sommes rapidement retournés vaquer à nos occupations, prenant alors surtout des nouvelles par l'intermédiaire des boîtes aux lettres.
Nous étions comme des amis distant, je la voyait de moins en moins souvent alors que je reprenait une vie normale à Forgefer, qui supplantait alors Gnomeregan en tant que foyer et capitale.
Nous perdions peu à peu le contact, le cartographe et moi, puis, après une lettre bien étrange m'invitant à me rendre au Norfendre, je n'en ait plus entendu parler.
Il est peut-être un peu tard pour s'en inquiéter, mais j'ai récemment trouvé un fragment de son journal dans le Donjon d'Utgarde, qui m'a fait constater l'urgence de la situation.
Ce mage se frotte à des énergies qui le dépassent et qui ne sont pas du tout dans son domaine de prédilection.
Il faut que je l'aide, j'en ai le pouvoir et le devoir.